Florence: Il numero rosso !

Publié le par Baldolino

Trois quart d’heures ! Je viens de parcourir cette rue de Florence dans les deux sens, mais rien n’y fait !

Impossible de trouver la maison de mon ami écrivain !

Certes cela fait quelques années que je ne l’ai pas vu, mais il m’a assuré dans un billet laissé à mon hôtel hier, m’attendre à l’adresse indiquée à la plume !

 

Le problème est… qu’une trattoria trône au numéro de son habitation !

Je demande dans la langue de Dante, si le 33 est bien là, mais l’aubergiste, moustache fine et tablier de cuir,  semble s’impatienter : Je prends une table ou pas… « Si si Qui…trenta tre ! »

 

Non, mon ami Carlo G… m’attend, et la cuisine toscane de  sa Mama, dont il me vante les mérites dans chacune de ses lettres en vers,  refroidit !

Bien sur je n’ai pas pris de fiacre !

Je décide de reprendre la rue depuis le dernier croisement ! Le plus étrange est qu’en comptant 4 maisons ou immeubles je devrais  logiquement trouver la porte noire !

Je ne vais tout de même pas examiner toutes les porta nerra de la rue, et passer pour un coglione ! C’est que j’ai ma fierté !

 

Voyons voir ! Qu’est ce que c’est que ce système : On passe de 31 à 52 ?????

Je me rends compte d’un seul coup que la plaque de numéro du 31 devant lequel je suis est en faïence, tout neuf, bleu, avec un numéro blanc, comme chez nous, alors que la baraque d’à côté a un numéro gravé en rouge sur le dessus ! C’est un barbier ! De quoi s’arracher les quelques poils qui me restent sur mon caillou (heureusement protégé par ma barrette !) Et encore, nous ne sommes pas dans la via di Siviglia !!!

 

Bref, quand ils ont refait la numérotation de la rue, ils se sont trompés, et n’ont pas …

 

Et si …. Et si ….  La lumière se fait d’un seul coup dans ma petite tête de pingouin ! Les chiffres rouges seraient ils …

Mais oui ! Le numéro qui apparait sur la trattoria est en rouge, comme le barbier ! Les numéros rouges semblent réservés aux locaux commerciaux !

Je repars donc en courant sur les pavés mouillés et reprends la rue en suivant les numéros noirs ! Je trouve la maison de mon ami  Carlo G, qui m’explique très sérieusement (Il en ferait bien un sujet de pièce de théâtre !):À Florence, plusieurs numérotations de bâtiments coexistent Les immeubles  d'habitation ont un numéro gravé en noir (sur plaque ou dans la pierre), ou en bleu, tandis que les commerces (et parfois des caves fermées) ont des numéros  en caractères rouges.

Sur une même façade, cohabitent donc parfois deux numéros, un rouge et un noir ….

Voila de quoi faire tourner la tête à Stendhal !!!


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